J’entends un drôle de bruit pendant que je dors. Un homme qui parle à côté de moi, à propos de priorité médicale. J’ai mal partout, et je ne sais pas où je suis. J’ouvre les yeux, mais il fait noir. Un vague lueur éclaire le mur en face de moi, qui semble briller légèrement, comme s’il était métallique.
Ne sachant pas qui il est ni où je suis, je regarde partout sans bouger la tête. Mes yeux se posent sur la paroi du côté de mes pieds. Malgré l’obscurité, je distingue une forme, ombre dans la nuit. La source de lumière bouge un peu. Je me rend compte que c’est la lumière d’un téléphone.
Une personne éclaire une jeune femme allongée, et semble s’assurer qu’elle va bien. Mes yeux s’habituent à la pénombre, et je me rends compte qu’il a une main posée sur son épaule, comme s’il voulait la réveiller. La lumière bouge, il cherche à éclairer son visage. Elle est rousse, comme moi. Et elle me ressemble.
Mon cerveau embrumé se réveille d’un coup : c’est moi. Je regarde un miroir. Je sens à présent la main sur mon épaule, qui ne cherche pas à me réveiller, mais au contraire, ne bouge pas : il s’en sert pour se stabiliser pendant qu’il se penche sur moi. Je ferme les yeux. Je sens son souffle sur ma joue.
Il se redresse, et bouge doucement. Il doit être en train de chercher une position plus confortable. Je sursaute quand je réalise que ce que je prenais pour un coussin sous ma tête et sa cuisse. Il se racle la gorge et me demande si je suis réveillée. J’acquiesce doucement. Il me demande si je peux changer de position car il a des fourmis dans la jambe.
Je me redresse, m’assieds le dos contre la paroi sans même le regarder. Il pousse un soupir en étendant sa jambe, avant de se lever pour s’étirer. La mémoire me revient d’un coup, et je comprends. Ma respiration s’accélère, la panique d’être enfermée dans un ascenseur me frappe de plein fouet. Il comprend si vite que je n’ai pas le temps de dire ouf : il s’assoit à côté de moi, passe son bras autour de moi, pour me calmer, et me résume la situation.
Une panne électrique a touché tout le quartier, bloquant les ascenseurs, les portes du bâtiment, les réseaux téléphoniques. C’était il y a plusieurs heures : après un début de crise de panique, je me suis endormie en pleurant. Les secours ont remis partiellement le courant, mais doivent déverrouiller chaque ascenseur l’un après l’autre, manuellement. Ils ont commencé il y a plusieurs heures, et traitent en priorité les cabines bondées ou contenant des personnes ayant besoin d’assistance médicale. Notre tour viendra dans quelques heures, et ils nous ont conseillé de nous reposer et de nous détendre.
Après cette explication, je pensais que je serais terrifiée, mais je suis calme, grâce à son petit massage de sa main sur mon épaule et à la chaleur de son corps contre moi.
Euh mais du coup c’est le point de vue de la femme, donc ça devrait être « Elle » dans le titre non ? A moins que j’ai mal compris quelque chose ^^ Désolée 🙂
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Oui, tout à fait. J’ai publié l’article trop vite, pas fais assez attention.
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😊😊😊
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