Courses en famille

Une jolie femme faisant ses coursesJe suis fatigué. Je dors mal depuis quelques jours. Les enfants ont enchainé les bêtises depuis ce matin, me fatiguant encore plus. Je traîne des pieds, mais il faut bien remplir le frigo, alors nous sommes partis en famille faire les courses. Par flemme et par stratégie, je me suis accaparé le caddie, comme souvent. Cela me permet de me poser sans trop me fatiguer.

J’en profite : je regarde un peu les gens dans le magasins. Des vieux qui se trainent. Des jeunes qui se dépêchent. Vu le contenu du caddie, une soirée de prévue. Des familles. Des personnes seules. On peut apprendre beaucoup de chose en regardant le contenu des caddies : niveau de vie, habitudes.

5 plats surgelés à faire réchauffer au micro ondes, et rien d’autre de déjà préparé ? Quelqu’un qui mange le midi au bureau, et fait chauffer ses plats. Une jeune avec un concombre et une boite de capote ? Quelqu’un qui a perdu un pari, et doit faire rougir une caissière.

Quand on voit un homme seul acheter une combinaison des fleurs, d’alcool, de chocolats, de produits réputés aphrodisiaques et qu’on est en février, tout le monde sait ce qu’il a derrière la tête pour la Saint-Valentin : faire plaisir à sa moitié.

Pour en revenir à nos moutons, ce jour là, j’étais de mauvaise humeur. J’ai donc redoublé mes regards pour voir si quelque chose d’intéressant se passait dans le magasin. Le surveillant suit vaguement des personnes qui lui semble louches. Je vois du coin de l’œil qu’un autre surveillant se pose des questions au sujet d’un groupe de jeunes filles entrées ensemble dans une cabine d’essayage.

Moi, je profite du printemps : les femmes ne sont plus emmitouflées, et montrent un peu plus leurs formes. Je vois quelques jolis décolletés de loin. Certaines femmes se dressent sur la pointe des pieds pour attraper les articles en hauteur, et leurs fessiers sont un régal pour les yeux. Je regarde plusieurs femmes marcher tranquillement, leurs démarches félines, chaloupées, ou au contraire masculines et sans intérêt pour moi.

A un moment donné, ma moitié change d’avis pour un menu, et repart plusieurs rayons en arrière. Je me place à un endroit pour éviter de gêner, mais je prends tout de même un peu de place. Depuis quelques semaines, un appareil à fabriquer des crêpes est présent pas très loin. Par moment, j’ai des odeurs qui m’atteignent, couvrant l’odeur de la fromagerie pourtant bien plus proche. Je regarde alentour si je ne peux pas mettre ces instants à profits. Et c’est là que je la vois.

Une jeune femme, en fauteuil roulant. Souriante, radieuse. Sa poitrine n’est pas du tout mise en avant, et je ne vois pas ses fesses : ça limite beaucoup mon avis sur son physique. Mais elle dégage une aura impressionnante : moitié confiance, moitié sensualité. Je souris doucement, la regardant du coin de l’œil faire ses courses de façon parfaitement organisée et pratique pour elle, tout en ne gênant pas les autres. Un caddie la gêne parce que garé au milieu de l’allée : elle l’attrape et le pousse contre le bord pour passer tranquillement. La propriétaire ronchonne que quelqu’un ait osé toucher son caddie, mais après un regard sur la jeune femme, ses propos meurent dans sa gorge, et elle ne s’en occupe plus. La jeune femme se rapproche de l’endroit où je suis, et se gare de l’autre côté de l’allée pour vérifier une promotion sur de la compote. Pour ne pas la gêner ni passer pour un lourd, je fait mine de relire une énième fois la liste de courses que je tiens dans la main.

Quand je lève les yeux, je vois une blonde arriver dans l’autre sens. Elle a tout d’une bombe sexuelle échappée d’une boite. On ne s’attend pas à ce genre de choc au magasin. Je rate une respiration, le temps d’un clignement des yeux. Ses cheveux sont mi-longs, encadrant son visage. Elle a des grands yeux bleus, une petite bouche, le tout mis en valeur par un maquillage savamment étudié. Elle porte un chemisier blanc, avec les boutons du haut ouverts. Son décolleté est tendu par la taille de ses seins. La peau visible laisse penser qu’ils doivent parfaitement tenir seuls, bien ferme. Mais on distingue entre la peau et le chemisier un tissu de couleur rouge. Et la transparence confirme que son soutien gorge rouge et noir et bien rempli.

Le bas de son chemisier est entouré d’une ceinture qui souligne sa taille de guêpe. Ses hanches bien marquées sont prises dans une jupe rouge, plissée, plutôt courte, terminant largement au dessus des genoux, dévoilant la moitié de ses cuisses pendant qu’elle marche. Ses jambes semblent interminables entre la jupe et ses chaussures à talons. Même gainées de nylon, elles semblent bronzées. Je bloque un peu en la détaillant avant de me rendre compte qu’elle va finir par me voir. Mais elle ne fait attention à rien : elle doit tellement se faire mater avec son physique qu’elle n’y prend plus garde.

Elle continue d’avancer, et se retrouve bloquée entre le fauteuil et mon caddie. Je m’en rends compte, je jette un coup d’œil par dessus mon épaule pour faire une marche arrière et la laisse passer, mais il y a du monde. Elle me fait un geste pour me dire que ça ne fait rien, et s’avance entre le caddie et le fauteuil. Elle se met de profil pour que ça passe. Ses fesses touchent mon caddie, elle se redresse alors un peu plus pour les faire passer au dessus du caddie, sans toucher le fauteuil de l’autre côté. Mes yeux ne quittent pas ses fesses, qui frôlent mon caddie, pendant que sa jupe pend dedans. Plus elle avance, plus la jupe remonte, la caddie étant plus haut de mon côté. Quand elle arrive à la fin du caddie, la jupe est tellement remonté que je vois qu’elle porte un slip brésilien bleu foncé. Ses fesses ont l’air si fermes et agréables à toucher que l’espace d’un instant, j’hésite à tendre la main.

Je reste figé quand elle me dit merci et qu’elle passe, les yeux posés là où ses fesses étaient l’instant d’avant. Mon regard est dans le vague. Je cligne des yeux, j’ai l’impression d’avoir rêvé. Et en face de mes yeux, me regardant avec un regard vague, la jeune fille en fauteuil. Elle a profité du spectacle de l’autre côté. Je n’ose pas imaginer : en se redressant sur la pointe des pieds et en bougeant ses fesses de la sorte, elle était bien cambrée, et sa poitrine devait être bien visible pour elle.

Je la regarde dans les yeux, et quand elle cligne à son tour pour revenir à la réalité, elle me voit la regarder avec un sourire. Elle rougit, détourne le regard. Mais elle continue de sourire en partant poursuivre ses achats. Ma moitié ne tarde pas à me rejoindre, et nous pouvons nous aussi reprendre notre périple. Mon esprit vagabonde quelques instants, imaginant ce qu’une femme avec un corps pareille peut faire au lit. Et puis je vois un homme rentrer dans le coin d’un rayon parce qu’il regardait derrière lui : pas besoin d’imaginer, il est facile de savoir que le blonde a du passer par là. J’imagine déjà l’effet si elle se penche pour prendre un article en bas d’un rayon : épidémie de crises cardiaques.

Quelques minutes plus tard, à la caisse, ma moitié chuchote en parlant de la femme devant nous. Moi, je fais comme si je n’avais pas remarqué sa tenue : je l’ai pourtant détaillé avec soin plus tôt. Je me rince l’œil discrètement, mais je finis par céder ma place à une jeune fille en fauteuil roulant, qui me fait un grand sourire avant de regarder devant elle, pour en profiter à son tour : elle est juste à la bonne hauteur.

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