Sex-friend, et plus si affinités – 4 : L’heure de la fête

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Le lundi soir, je donne de ma personne et j’accompagne Céline pour les courses qu’elle a prévu. Vu que je suis plus grand qu’elle, je l’aide à attraper les articles en hauteur. Je l’aide à porter les sacs bien remplis, et nous rentrons doucement à la résidence, les bras bien chargés. Tout ça dans la bonne humeur. Céline est particulièrement joyeuse. Juste avant qu’on arrive à notre étage, elle finit par m’avouer que demain elle revoit son mec qu’elle n’a pas vu depuis début août.

Au moment où je lui demande pourquoi elle met la culotte fétiche de son copain quand il est pas là, Alexandra arrive derrière nous en me regardant bizarrement.

– ”Comment tu connais la culotte fétiche de son mec ? Et surtout, comment tu sais quelle culotte elle porte ?”
– “Écoutes, c’est facile, ça s’est passé dans la douche, la semaine dernière”
– “Tu espionnes dans les douches ?”
– “Mais non, pas si fort, les gens vont se faire des idées”

Pendant ce temps, Céline se marre sans m’aider du tout, et pose ses sacs de courses dans sa chambre. Et finit par expliquer toute l’histoire à Alexandra.

– “Ah, j’aurais du me douter qu’avec tes mœurs, ça arriverait un jour. Tu es décidément une fille trop libre pour moi Céline. Tu dois arrêter d’exposer ta sexualité à tout bout de champ”
– “Non, mais c’est de ma faute, j’ai pas fais attention en allant prendre ma douche que sa culotte était là.”

Alexandra me regarde bizarrement, regarde Céline qui me prend les sacs des mains pour les ranger également. Puis elle me surprend :
– “Alexandra, ne va pas pervertir Patrice. Il est sain d’esprit, alors arrête de perdre tes culottes cette année.”

La seconde suivante, les deux filles sont chacune dans le chambre, et moi je suis bouche bée dans le couloir, regardant leurs portes se fermer. Je passe une partie de la soirée à me demander ce qu’Alexandra a voulu dire par là. Est-ce que Céline égare souvent ses culottes ? Est-ce que c’était prémédité ?
Je me prends même à rêver qu’elle dévoile une culotte à un mec pour qu’il devienne son petit ami, et que cette culotte devienne fétiche pour lui. Je me fais des films, mais le lendemain, j’aurai le fin mot de l’histoire : si elle n’a pas de copain à la fête, je tenterai ma chance.

Le mardi, je rentre en milieu d’après-midi vu que je n’ai plus cours. L’étage est calme, j’entends quelqu’un prendre une douche. J’attends un peu, mais je cède et je vais aussi prendre la mienne. Je choisis la cabine juste à côté de celle utilisée. Un soutif dépasse au pied de la porte. Je rougis en entrant dans ma cabine. Pendant que je me prépare, ma voisine de douche coupe l’eau et se sèche. Je l’entends partir pendant que je me lave. Cette fois, aucun bruit ne vient me perturber ou me faire imaginer quoi que ce soit. Je me sèche rapidement, je m’enroule dans ma serviette, et je retourne dans ma chambre les bras chargés, pour me préparer pour la soirée.

Je suis terriblement en avance : j’en profite pour lire un manga qui traine sur mon bureau depuis la rentrée sans que j’ai pris le temps de le lire. C’est une nouvelle série : le héros est fan de bondage, mais sa mère pour le calmer décide de donner toutes ses affaires à une de ses amies pour qu’il arrêtent de ne penser qu’à ça.

L’espace d’un instant, les yeux dans le vague, j’imagine mes parents donner ma collection de vidéo porno et de mangas érotiques à une amie pour qu’elle me les garde. Encore heureux qu’ils ne connaissent pas trop mes amies en fait. Quand je lève les yeux, Céline et Alexandra sont à la porte, et me regardent un sourire au coin des lèvres.

Céline porte une robe bleue foncé, avec un décolleté vertigineux. La robe lui va parfaitement, mais je la trouve courte. Vu que je suis assis, mes yeux sont juste à la bonne hauteur… Je me lève d’un bond et je pose mon manga sur mon bureau pour me donner une contenance.

Je me retourne, et je les complimente sur leurs tenues. Alexandra porte un jean moulant taille basse, et un top un peu court, qui met bien sa poitrine en valeur. On aperçoit la peau entre les deux, et j’aurai bien envie de poser ma main sur son ventre qui semble parfaitement plat.

Céline tourne sur elle même, ce qui soulève sa robe, dévoilant encore plus ses jambes. J’ai chaud. Je ne sais pas si c’est mon imagination, mais j’ai cru voir un tissu rouge sous sa robe, et je ne peux m’empêcher de repenser à sa culotte en dentelle.

On se répartit les sacs de victuailles, et on se met en route. Dix minutes à pieds, ça me permettra de prendre l’air et de me changer les idées. Sur la route, un gars accoste Céline en lui mettant une main aux fesses, essayant même de la glisser sous la robe.

– “Salut ma mignonne. Tu veux de la compagnie”

J’hésite, mais je riposte.

– ”Je suis là, dégage.”
– “Je t’ai rien demandé l’avorton”

Il est vrai qu’il fait une demie-tête de plus que moi. Je commence à avoir peur pour les filles. Céline semble pétrifiée. Alexandra s’approche de lui, dans son dos, et susurre doucement:

– “Et moi, tu veux pas en profiter ?”

Elle bombe le torse, gonflant un peu sa poitrine. C’est tentant, il lâche Céline, et tend les deux mains pour agripper les seins d’Alexandra. Puis s’effondre au sol, gémissant.

– ”Par contre, je te le dis tout de suite : mon genou m’est fidèle, et il dégage les lourds sans hésiter”

Elle pousse un peu Céline qui semble se réveiller. Je félicite Alexandra pour son courage pendant qu’on finit la route.

– ”Tu sais, je suis lesbienne. Me faire emmerder par des chieurs, j’ai l’habitude, alors je sais gérer.”

Nous arrivons dans un immeuble qui semble quasiment neuf, Céline nous guide jusqu’au dernier étage. En arrivant, elle sort les clefs, ouvre et nous installons l’apéro pour tout le monde. Les premiers amis de Céline arrivent juste après nous. Certains nous aident à mettre en place, d’autres partent fumer sur le balcon.

Je repère des visages que j’ai déjà aperçu à la fac ou à la résidence. Céline me demande de gérer la porte le temps qu’elle est en cuisine : je peux ouvrir à tous ceux qui viennent voir Céline ou Sophie.

Je me sens soudainement seul : je ne connais personne et ils parlent tous entre eux. Seul au milieu d’une foule. J’en profite pour regarder un peu tout le monde. Les filles semblent plus nombreuses que les mecs, et toutes sont sur leur trente-et-un. Des robes, des tenues moulantes, des décolletés. Un vrai régal pour mes yeux.

Quelqu’un sonne à la porte, j’ouvre, et c’est un gars dont la tête me dit quelque chose.

– ”Salut, c’est Cyril. Céline est arrivée déjà ?”
– “Elle est en cuisine”

Je lui indique la porte, il file tout de suite et j’entends Céline crier de joie.

Je me fais à l’idée que je viens de voir le copain de Céline. Tant pis, elle a l’air un peu trop délurée pour moi de toute façon. Alexandra sort de la cuisine, au moment où j’ouvre la porte sur une fille super mignonne. Mais à l’opposée de toutes les filles présentes, elle a un gros pull qui masque toutes ses formes, et elle rougit quand je lui demande qui elle est. On dirait presque une héroïne de manga timide et effarouchée. J’adore ça.

Pendant que je commence à lui faire visiter l’appartement, elle me dit qu’elle s’appelle Chloé. Alexandra nous rejoint, et invite Chloé et moi à se poser sur le canapé pour papoter. On discute de nos cursus, des défauts des profs, et même de musique.

Céline sort de la cuisine avec Cyril, reprenant difficilement leurs souffles. Je remarque plusieurs personnes qui les regardent comme moi, en se demandant ce qu’ils ont fait là dedans. Céline va à droite et à gauche pour parler à tout le monde. Quand la porte sonne, elle me regarde, et me fait un clin d’œil, en posant un verre devant moi.

– “T’es occupé, reste là. c’est confortable !”

Je rougis entre Alexandra et Chloé. Les deux filles se mettent à me parler en même temps, mais mes yeux sont fixés sur la porte. Céline a accueilli un nouveau venu, suivi quelques secondes plus tard de ma camarade de classe tatouée. Elle a l’air fatiguée, et sa tenue ne la met pas en valeur. Un jean et un chemisier noir. Je suis bouche bée d’avoir la chance d’être à la même soirée qu’elle. J’essaie d’entendre ce que Céline lui dit en lui faisant la bise, mais la distance et le bruit des discussions dans la pièce ne me permette même pas de saisir un seul mot.

Alexandra pose son doigt sur mon menton, et me ferme la bouche. Chloé et elle se penchent vers moi, chacune d’un côté. Je sent leurs souffles sur mes joues, et je sais qu’on doit voir combien je suis rouge.
Alexandra en rajoute :
– ”Dis donc, occupes toi des filles à côté de toi avant de fantasmer sur une intouchable”
– “Ou sinon, je peux te la présenter” enchaine Chloé.
Je bafouille, elles rigolent, et je me mets à rire avec eux. J’ai l’esprit ailleurs, je ne m’aperçois pas qu’Alex a posé sa main sur ma cuisse. Chloé fait pareil de l’autre côté. Elles se penchent et se parlent comme si je n’étais pas là. Je suis devenu un simple accoudoir.
Alexandra se penche un peu, et je sens sa poitrine s’écraser contre mon bras. Alors que je me demande comment réagir, une voix vient de derrière nous
– ”Dites donc, les filles, c’est pas gentil ça.”
J’ai reconnu sa voix, j’en ai la chair de poule. La fille tatouée fait le tour du canapé, s’assied sur la table basse et se présente. Elle s’appelle Sophie. Et trouve adorable qu’un mec comme moi se tienne entre deux filles lesbiennes qui font tout pour s’allumer.
– “Hé, t’avais pas le droit, personne ne sait” dit Chloé, avant de partir en courant se cacher dans une chambre.
– “Sophie, t’es chiante, je le savais, j’attendais qu’elle l’admette pour lui mettre le grappin dessus. Je vais devoir passer la soirée à la réconforter”
Alexandra réalise ce qu’elle vient de dire juste après l’avoir dit. Elle remercie Sophie, et lui parle à l’oreille avant de filer rejoindre Chloé.

Sophie en profite, et prend sa place sur le canapé. Je prends une grande inspiration, et je me présente : “Salut, moi c’est Patrice”
– “Je sais, ta photo est sur le trombinoscope de la classe”
– “Ah, il est enfin affiché ? Je l’ai pas encore vu.”
– “On est dans le même amphi”
– “Oui, je t’ai vu une fois ou deux”
Nous commençons par parler longuement des cours. De temps en temps, quelqu’un d’autres vient parler à Sophie ou à moi, mais je suis dans ma bulle, rien ne peut me perturber. J’ai l’impression de vider mon verre mais qu’il n’est jamais vide.
Les premières personnes quittent la fête. J’ai l’impression que tous ceux qui partent sont en couple. Céline organise des fêtes pour former des couples ?
Si c’est le cas, il faut que je tente le coup. Je finis par me jeter à l’eau, et je demande à Sophie si elle veut que je la raccompagne en fin de soirée.
Elle éclate de rire, me regarde en souriant, et accepte.

Céline crie dans la cuisine. Cyril sort de la pièce, marche à peu près droit, et quitte l’appartement en claquant la porte.
Chloé et Alexandra sorte de la chambre en se tenant la main, se demandant ce qu’il se passe. Tout le monde se regarde, et Céline sort de la cuisine les yeux rouges.
– “Qu’est ce qu’il peut être con quand il est bourré”
Elle n’en dit pas plus, mais en quelques minutes, les départs se suivent. Je m’excuse auprès de Sophie, et je vais voir Céline.

– “Céline, ça va ? Tu veux que je te raccompagne ce soir ?”
– “Bah, on rentre au même endroit, non ?” Elle est clairement de mauvaise humeur.
Alexandra tire Chloé par la main:
– ”Nous aussi on vient avec vous”
– “Par contre, j’ai promis à Sophie de la raccompagner chez elle avant”
Les trois filles me regardent bouche bée. Leurs yeux inquisiteurs m’observent, j’ai l’impression d’être une bête de foire.

Sophie me tire de l’embarras en venant s’excuser auprès de Chloé. Celle ci balbutie trois mots, mais continue de me regarder. Alexandra annonce du coup qu’elles rentrent à trois, qu’un mec n’a pas besoin de les escorter pour traverser un quartier de Lyon.

Elles prennent leurs affaires en deux temps trois mouvements, et sortent vite de l’appartement.
– “Mais quelle mouche les a piquées ?”

Je me retourne, et je vois Sophie qui me sourit. Seule dans le salon. Je tourne la tête à droite, à gauche, mais il n’y a plus personne. Plus de vestes ou de sacs dans l’entrée.
– “Ah, mais d’accord. On est chez toi et personne me l’avait dit. Je passe pour un con.”
Elle ne me répond pas. Elle soupire en regardant l’état de son appartement : des saladiers de chips trainent à droite et à gauche, des bouteilles vides sont posées un peu n’importe où.

– ”Du coup, je t’aide pour ranger ?”
– “Non, ça ira, ça fait partie du deal avec Céline. Elle pouvait faire sa fête chez moi si elle venait ranger demain au plus tard”

Je ramasse machinalement une bouteille en équilibre. Sophie ferme la porte à clefs en enchainant:
– ”La coutume veut qu’on boive un dernier verre quand on raccompagne une demoiselle, mais j’ai plus soif. Sers toi un truc si tu veux, moi j’ai besoin d’une douche.”

Je n’en reviens pas. La fille sur laquelle je fantasme depuis dix jours va prendre sa douche, nue, à quelques mètres de moi. Je ne sais pas quoi faire, alors pour m’occuper, je rassemble toutes les bouteilles vides sur la table. Idem pour les saladiers. Il reste beaucoup de choses à ranger, mais je ne sais pas où elles se rangent. Je ramène une pile de verres à la cuisine, et mes yeux se fixent sur le four. Sophie arrive derrière moi, et jette un œil par dessus mon épaule.
– “Ca va, ils ont pas trop mis de chantier dans la cuisine. Je pourrais manger là demain même si Céline fait la grasse matinée.”
Je me retourne, tout rouge, et Sophie voit enfin ce que je regardais.
– “Quelqu’un a oublié sa culotte devant mon micro-ondes.”
– “C’est celle de Céline”
– “Comment tu le sais ? Tu as regardé sous sa robe ?”
– ”Ah non, c’est pas ce que tu crois.” J’enchaîne immédiatement avec l’histoire de la douche. Et qu’Alexandra m’a déjà fait la morale la veille.

Elle éclate de rire, se retourne, et me dit
– “Je vais me coucher. Tu te mets à l’aise avant de me rejoindre ?”

Je me rends compte seulement à ce moment là qu’elle a enfilé un pyjama. Enfin, un long T-shirt informe, avec une souris dessinée dessus. Quand elle se retourne pour aller dans sa chambre, j’aperçois sa culotte. Je ne sais pas si j’ai bien vu, mais on aurait dit une simple culotte en coton, sans dentelle ni froufrou.

Je rejoins la salle de bains, je me déshabille pour me passer de l’eau sur le visage. Je ne comprends pas tout ce qu’il se passe ce soir, mais je sais que je ferais de mon mieux.

Sex-friend, et plus si affinités – 5 : Première nuit