Sex-friend, et plus si affinités – 3 : Week-end sportif

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Jeune femme pratiquant le yoga, position du chien

La semaine de cours se passe doucement. Mon impatience me fait trouver le temps long, et les cours sont barbants. La journée de vendredi se traine en longueur. Le midi, dans la cuisine, il n’y a pas grand monde : les gens préfèrent manger au resto U pour gagner du temps. Moi j’ai besoin d’économiser, du coup, je préfère manger là.

Durant les cours de l’après-midi, un prof nous rappelle que l’assiduité est obligatoire, sauf pour les élèves ayant une dérogation, y compris le vendredi après-midi. Curieux, je regarde dans la salle, et j’ai l’impression que tout le monde est là pour le moment. Je me demande qui pourrait avoir une dérogation.

A la pause, tout le monde sort et se retrouve autour de la machine à café. Tout le monde fait des projets. Les filles parlent entre elles, les mecs forment un groupe à l’écart. C’est à celui qui racontera ses plus hauts exploits sportifs. Je ne me sens pas à ma place, je reste un peu à l’écart, écoutant les conversations de loin en touillant mon café. Un groupe de filles glousse, l’une d’elles ayant prévu de tromper son copain ce week-end, pour se venger qu’il ne l’ait pas appelé de la semaine.

Mon étudiante tatouée sort de l’amphi, bien après tout le monde, en parlant avec le prof. Elle a son sac sur l’épaule, et semble prête à partir. Le prof lui souhaite bon courage, et nous dit qu’il reprend la suite du cours. Pendant que nous rentrons en file indienne, j’aperçois mon fantasme dire au revoir à ses amies, qui semblent aussi surprises que moi. Le prof ne dit rien quand elle part, elle doit donc avoir le droit. La moitié de l’amphi se demande pourquoi elle a une dérogation pendant que nous nous installons.

Le dernier cours passe vite, le prof a décidé d’accélérer pour finir un peu plus tôt. Lui aussi a envie d’être en week-end. A deux rangs du groupe de filles que j’espionne du coin de l’œil, l’une d’elles semble savoir pourquoi elle est partie. Elle chuchote à ses copines, je n’entends pas tout. Elle aurait un rendez-vous à l’hôpital pour des examens.

Je la plains. Je m’imagine la serrer dans mes bras, et pour une fois, elle n’est pas nue : je veux la cajoler, la consoler, peu importe ce qu’elle a. Je crois que je suis tombé sous son charme, et que je suis amoureux d’elle, alors que je ne lui ai jamais parlé.

Une fois le cours fini, je rentre chez moi. Je ne prévois pas de rentrer chez mes parents avant longtemps : mon entrée à la fac correspond à leur mutation au Canada, le voyage est trop long pour que je le fasse chaque week end. Peut-être pour les vacances. D’ici là, il va falloir que je trouve de quoi m’occuper pendant mon temps libre.

Personne à l’étage, j’ai la cuisine pour moi tout seul. C’est d’un triste. Je profite qu’il n’y ait personne : l’eau chaude coule à flots ce soir, et je fais durer ma douche le plus longtemps possible.

Le silence est apaisant, mais j’ai envie de bruit. Je regarde donc un film tranquillement sur mon pc. Je m’endors avant la fin, et pour la première fois depuis longtemps, mes rêves ne sont pas érotiques. Je me réveille donc tôt le samedi, frais avant même d’avoir bu mon café.

J’en profite, et depuis le temps que je le dis, j’applique enfin une bonne résolution prise un soir de réveillon : me remettre au sport. On est en septembre, j’ai encore largement le temps d’ici la fin de l’année. Je chausse mes baskets et mon jogging, et je pars faire un footing. Je suis pas très loin du Parc de la tête d’Or, j’en profite pour visiter. C’est agréable de courir en ville en étant à côté de chez soi.

Je cours doucement, je profite du soleil. Je me fais rapidement doubler par deux filles qui courent en discutant. Mon orgueil de mâle en prend un coup, je commence à accélérer. Mais au bout de deux foulées, je reprends mon rythme, préférant de loin les avoir devant moi. La vue est magnifique. Je vois leur longues jambes courir, leurs fesses bien fermes moulées dans leurs shorts. Un régal pour les yeux. Petit à petit, elles s’éloignent devant moi, et je ne les vois plus assez.

J’écoute et j’entends des foulées derrière moi: je décide de ne pas accélérer, et d’attendre les suivantes. J’en souris d’avance. Au bruit, j’ai l’impression qu’elles sont plus nombreuses. Je me fais dépasser, je souris, il y a un groupe de sept ou huit personnes. Je tourne le regarde pour en profiter. Des seins qui pendouillent, des fesses flasques, des cheveux gris. Je me fais doubler par un club du troisième âge. Pas du tout mon type.

Je n’ai que des regrets. Tant pis, pour ne plus les avoir devant moi, je fais une pause sur le banc suivant. Assis au soleil, les yeux fermés, je sens l’énergie monter en moi, je respire à fond. J’entends des voix douces pas très loin. J’ouvre un oeil, je regarde, et je vois un groupe de jeunes femmes sur la pelouse. Toutes habillées de vêtements très moulant, elles commencent à s’étirer, se plaçant les unes à côtés des autres. Elles me tournent toutes les dos, prennent des poses, sauf une qui leur montre, puis circule, et d’une main experte, corrige leurs positions. Ici une jambe pas assez tendue. Là un dos mal cambré.

De mon banc, la vue d’un groupe de femmes faisant du yoga me fait sourire. J’admire les courbes, j’en profite. Je suis assez loin pour qu’elles ne me voient pas. Le vent se lève un peu, j’entends ce qu’elles disent.

“On prend la position du chien qui expire, on libère bien son dos”

Toutes, jambes tendues, les fesses en l’air et les mains par terre. Mes yeux ne se détachent plus de leurs fesses. Mon sexe palpite dans mon boxer. Et d’un seul coup, je vois la coach qui me regarde. Je prends une grande inspiration. Je me lève, je m’étire, et je repars en footing avant qu’on ne me traite de pervers.

J’ai moins envie de courir que ce matin, je finis donc le tour du parc et je rentre chez moi. Je prends une douche rapidement, et je m’enferme dans ma chambre. Je ne suis pas habitué au sport, je suis donc assez fatigué. Mais en même temps, le souvenir de toutes ces jolies femmes qui s’entretiennent me donne envie d’en faire une habitude. Pour améliorer mon physique et aussi pour les revoir.

Je cherche une vidéo avec une femme qui fait du yoga, mais je n’en ai qu’une seule. Je commence à la regarder, une main dans mon pantalon. Mais cela ne me suffit pas. Il me manque quelque chose.

Je ferme les yeux, imagine mon propre fantasme. J’ajoute un tatouage, je change une couleur de cheveux. Et voilà, mon soldat se met au garde à vous. En même temps, je me dis que je commence à devenir monomaniaque. Et je réalise que je suis encore en train de fantasmer sur ma camarade de promotion, alors que je ne connais même pas son nom…

Je ne sais pas si c’est ça, tomber amoureux. Peut on avoir un coup de foudre comme ça ? Je me pose trop de question, mon excitation retombe. Je coupe la vidéo, et j’essaie de m’endormir. Les pensées qui m’habitent m’embrouillent l’esprit, je m’endors après plusieurs longues heures à me retourner dans mon lit.

Je fais la grasse matinée, je prends mon temps pour le repas, ça m’occupe un peu les mains et l’esprit. Mais finalement, en fin d’après-midi, les gens commencent à rentrer. Je laisse ma porte ouverte, pour voir un peu d’activité humaine, et parler à des voisins qui pourraient vouloir s’intéresser à moi, pauvre garçon qui traîne sur son ordi un dimanche soir. Quelques filles passent en jetant un œil, mais ne me voient même pas. Impressionnant comme on peut être transparent aux yeux de certaines.

Alexandra arrive avec un sac énorme, le pose dans sa chambre, et traverse le couloir pour venir me parler.
– “Salut Patrice, t’as passé un bon week-end”
– “Tranquille, et toi ? Qu’est ce que tu as fait de beau ?”
– “Mes parents ont invités des voisins, j’ai trop mangé, et j’en ai ramené plein. ça te dit de partager des restes des barbecues réchauffés?”
– “Ouais ok. J’arrive”
– “Non, trop de monde en cuisine, on mange chez toi”

Je fais un peu de place, je vais chercher la chaise dans sa chambre qu’elle a laissé grande ouverte. Dans un coin, je remarque un tapis de yoga, ça me fait sourire et repenser à samedi matin.

On arrive dans ma chambre en même temps. Quand elle me voit sortir de sa chambre, je me crois obligé de me justifier :

– ”Je suis allé chercher ta chaise”
– “Ton lit aurait fait l’affaire”

On commence à manger. Les brochettes de légumes sont juteuses à souhait, on rigole du jus sur nos mentons. Pour le dessert, je lui propose un paquet d’abricots secs qu’on partage. Pendant qu’on grignote, elle me dit que si elle est rentrée ce week-end, c’est surtout pour finir de récupérer les affaires qui ne rentraient pas dans son premier voyage.

– “J’ai vu, t’as même amené un tapis de yoga ?”
– ”J’en fais pour me détendre. Indispensable avant les examens. T’as déjà essayé ?”
– “Ah non, je pourrais pas.”
– “Pourquoi, t’es pas assez souple ?”
– “Euh non, mais je suis un mec. Un mec peut pas y aller, toutes les filles le prendraient pour un pervers”
– “Mais non, qu’est ce que tu t’imagines ?”
– “Hier matin…” et sans finir ma phrase, je rougis.
– “Hier matin ?”
– “J’ai fait un jogging au parc, et quand j’ai jeté un œil aux femmes qui faisaient du yoga, elles m’ont regardé de travers”
– “Han ! Patrice est un pervers qui mate les filles qui font du yoga”

Elle paraît choquée. Et continue, augmentant encore le rouge de mes joues.
– ”Je parie qu’elles avaient des tenues ultra moulantes, et que tu as regardés leurs fesses ?”
– “Mais non”
– “Ah, tu préfères mater les seins ? Moi quand je vais au parc, je préfères leurs fesses. Les positions qu’elles prennent mettent pas leurs poitrines en valeur.”

Je suis bouche bée. Elle parle comme certains de mes potes de lycée, alors que c’est une fille. D’un doigt sous le menton, elle ferme ma bouche.

– ”Tant que tu fais que regarder, ça me gêne pas moi. Je fais pareil. Je te rappelle que je préfères les femmes moi aussi. J’en profite aussi quand je vais à mon cours de yoga d’ailleurs. Mais pas dans les douches, ça serait mal vu.”

Je suis rouge de honte, tétanisé. J’aimerai tellement avoir autant d’assurance qu’elle. C’est peut être ça qui me rend si transparent. Avant que je n’ai repris mes esprits, Céline passe dans le couloir, et laisse son sac par terre pour nous rejoindre.

Elles se font la bise, et Céline nous demande à tous les deux si on peut aller ensemble à la fête, tous les trois, pour l’aider à porter les courses. On s’organise, et on échange nos numéros pour faciliter les choses, avec selfie pour décorer la fiche de contact.

Quand je m’endors cette nuit là, je souris. C’est la première fois que des jolies filles me donnent spontanément leurs numéros. Mes potes de lycée ne me croiront jamais.

Sex-friend, et plus si affinités – 4 : L’heure de la fête

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